L’IA : menace ou opportunité pour le monde de la BD ?
Que vous soyez adepte des chaînes de télévision comme source d’information ou bien de la radio, des journaux, des réseaux sociaux, vous n’êtes surement pas passé à côté du phénomène du moment : l’IA ou Intelligence Artificielle.
Pour rappel, il s’agit de tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité » (CNIL). Bien que celle-ci ait des avantages tout autant que des limites et enjeux, cela peut effectivement être un allié très précieux pour certaines tâches s’il est utilisé à bon escient.
Ainsi l’IA peut être utilisé pour la traduction, les mathématiques, concevoir des PowerPoint, et bien d’autres choses… Mais elle peut aussi être utilisée dans l’art, tel que la musique ou la peinture (il existe même des expositions d’œuvres produites par IA), mais aussi, et évidemment dans l’écriture et la littérature.
Aujourd’hui, nous nous intéresserons plus précisément à l’univers de la bande dessinée et à la contribution que cet outil en plein développement peut apporter. Bien que les avis soient mitigés sur le sujet, certains auteurs considèrent l’intelligence artificielle comme une proposition intéressante à explorer.
C’est le cas de Thierry Murat, auteur et illustrateur de BD depuis plus de 20 ans, qui s’est lancé dans un nouveau projet : Initial A dont les images ont été produites par un logiciel d’intelligence artificielle. Dans un reportage réalisé par la chaîne franco-allemande, il décrit cette « expérience artistique » comme « passionnante ». Malheureusement, il explique aussi la peur commune du monde de l’édition face à cette nouvelle façon d’appréhender la BD concernant les questions de plagiat et du futur des illustrateurs qui pourraient être remplacés par des algorithmes. Ce sont pour lui les raisons de l’abandon de son éditeur sur ce projet au dernier moment, lorsque presque tout était fini.
En effet, il est juste de dire que l’IA permet de produire des bandes dessinées sans pour autant avoir besoin de l’aide d’un graphiste ou d’un illustrateur. Jiri Benovsky est spécialiste en métaphysique, en philosophie de l’esprit et en esthétique, et bien qu’il soit auteur, il n’a jamais été illustrateur. Cependant, il a publié une BD en juin dernier : Mathis et la forêt des possibles, qui « s’inscrit dans la continuité de son travail philosophique innovant sur les voies de l’esprit humain à l’ère du numérique. » Ainsi l’IA permettrait à d’autres personnes d’accéder à un nouvel aspect de l’édition et de l’illustration qui leur était inconnu, mais aussi aux auteurs actuels de découvrir une nouvelle manière de créer et d’explorer de nouvelles démarches artistiques.
Finalement, même si personne ne peut encore prédire l’impact exact de l’intelligence artificielle sur le monde éditorial, il est certain que celui-ci reste un domaine en mouvement et en constante évolution et que ces récents projets innovants vont continuer à se multiplier.
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Sources :
Le CNIL, Intelligence Artificielle, de quoi parle-t-on ?
Arte, reportage IA et BD, un duo impossible ?
Presse Universitaire de Rennes, Mathis et la Forêt des possibles.